Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

samedi 14 juin 2008

Où le marché est à la fois plus efficace, plus responsabilisant et plus prévoyant que sa prétendue « régulation »...

Nous sommes en train de vivre une époque charnière. Après avoir constaté les franchissements de paliers symboliques du prix du baril de pétrole brut, les consommateurs commencent à en ressentir les effets. Ça fait mal. Et on sait que ce n'est pas un phénomène temporaire, que c'est une tendance lourde à laquelle on va devoir s'adapter. Et on commence, doucement, à limiter ses trajets, à s'organiser autrement.

Bref, ce que les écologistes disent depuis plus de trente ans, sans être franchement écoutés et encore moins entendus, le marché, si imparfait soit-il, est en train de le faire comprendre à tous les acteurs. Finies les déclarations de bonnes intentions, maintenant, on passe à l'action ou à la caisse, au choix. Et si on passe à la caisse, c'est en connaissance de cause: on ne pourra pas le faire éternellement, il suffira d'une tension de plus sur les stocks pour que l'élixir devienne un luxe hors de portée.

Le marché est en train de réussir là ou l'écologie politique a échoué. Alors bien sûr, la méthode n'est pas très agréable, l'accompagnement psychologique est limité, et pour beaucoup, les conséquences seront radicales. On va devoir se faire à ce changement à moyen terme, puisque nous — et nos représentants — n'avons pas eu le courage de le préparer sur le long terme.

Mais voici que les représentants politiques, dans une belle unanimité, s'apprêtent à casser le thermomètre, à éteindre les voyants du signal prix qui clignotent au rouge et nous préparent au changement, à moins prendre à sa voiture, à co-voiturer.

Défiscalisons! Après tout, ce n'est pas comme si l'État avait besoin de ressources supplémentaires pour espérer retrouver des marges de manœuvre par ailleurs... Faisons en sorte que l'on puisse continuer à consommer comme on l'a fait. Puis, la demande augmentant encore, nous défiscaliserons encore quand les prix atteindront un nouveau pic. Subventionnons, même! Augmentons la prime à la cuve, plutôt que d'investir les mêmes moyens pour améliorer l'efficacité énergétique des habitations et diminuer progressivement et durablement la consommation.

Plus dure sera la chute, quand on se réveillera de notre shoot collectif au Brut, et que l'on ne trouvera plus de carburant, parce qu'en ayant continué à s'en gaver, nous aurons épuisé le stock exploitable.

Qu'on ne vienne pas dire ensuite que les marchés (ou plutôt leurs acteurs) ont une vision court-termiste et sont irresponsables... Seul espoir: qu'après avoir fait le boulot de l'opposition française, l'Union européenne fasse celui de l'ensemble des responsables politiques français: nous aider à regarder en face ce qui nous arrive, et nous y préparer si possible.

samedi 2 février 2008

Propriété intellectuelle et croissance

J'avais déjà abordé le sujet dans une précédente note, en me focalisant sur les productions de l'État et de ses agents, mais la parution d'une étude sur les effets économiques du fair use, qui désigne outre-Atlantique les diverses limites de la protection de la propriété intellectuelle, invite à reconsidérer une vision très réductrice de la résolution de la tension entre incitation à l'innovation et diffusion de l'innovation.

Lire la suite...

vendredi 22 juin 2007

Capitalisme et libéralisme

On en viendrait à penser qu'il s'agit de synonymes, un peu comme Belzébuth et Lucifer, bien utiles quand il s'agit de désigner le Mal en évitant les répétitions dans son discours à la Fête de l'Huma. À la différence près que le libéralisme s'accommode bien mieux du suffixe ultra, quand il faut vraiment marquer son adhésion à l'alter-communisme. On se trompe, et ce d'un bout à l'autre du spectre politique.

Lire la suite...

lundi 4 juin 2007

Quand l'Union européenne fait le boulot de l'opposition française...

On vit une époque formidable. Au moment où les médias se transforment en carnet de jogging présidentiel, où l'opposition ne se préoccupe que de maintenir ses sièges à l'Assemblée ou de chercher des candidats à présenter pour dimanche prochain, il est rassurant de voir que certains regardent toujours là où le bât blesse.

Lire la suite...

jeudi 1 février 2007

Faire plus avec moins...

Depuis quelques mois, entouré de fonctionnaires que je suis, j'ai noté un réflexe très intéressant... D'ailleurs, celui-ci n'est probablement pas étranger au privé, mais je n'ai pas eu l'occasion de l'observer d'aussi près. En cette période charnière entre deux budgets, deux périodes annuelles d'évaluation, et donc propice à la formulation de nouveaux objectifs, survient invariablement la complainte des moyens, à chaque fois que l'un de ces sujets est évoqué.

Lire la suite...

samedi 9 décembre 2006

Le culte de la TPE/PME

Vous avez remarqué? 33 ans après la parution de Small is Beautiful, la série de livres de E. F. Schumacher, qui a vu dès le premier choc pétrolier que nos économies n'étaient pas soutenables, on en a surtout retenu le titre. Que l'on s'est appliqué à généraliser à tous les domaines.

Lire la suite...

lundi 17 avril 2006

Bravo Jean Lassalle!

Vous avez réussi! Bien sûr, votre vallée bien aimée ne s'en remettra pas... Mais tout n'est pas perdu, vous pourrez écrire un beau bouquin sur cette expérience, et les journalistes et autres animateurs de prime-time vous appelleront encore pendant quelques mois.

Lire la suite...

- page 1 de 2