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Ven 9 juil:
De: BREST, FRANCE (BES) Départ: 18:05
Vers: PARIS DE GAULLE, FRANCE (CDG) Arrivée: 19:20
Durée de vol: 1 heures et 15 minutes

Ven 9 juil - sam 10 juil.:
De: PARIS DE GAULLE, FRANCE (CDG) Départ: 23:15
Vers: JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA (JNB) Arrivée: 09:40
Durée de vol: 10 heures et 25 minutes

Sam 10 juil:
De: JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA (JNB) Départ: 12:00
Vers: CAPETOWN, SOUTH AFRICA (CPT) Arrivée: 14:10
Durée de vol: 2 heures et 10 minutes

Un moment pas marrant

Ce départ n'a vraiment pas été très facile à vivre. Après quelques jours de vacances qui sont passées plus vite que jamais, les préparatifs ayant pris du retard, il a fallu s'activer vendredi pour boucler les valises. J'ai pas oublié grand-chose dans ces valises, mais du coup, la mauvaise impression de partir en ayant oublié de se préparer à partir m'a envahi... Salut rapide à la soeurette qui reste à la maison, arrivée à la gare en retard pour raccompagner celle que j'aime, à peine le temps de se dire au revoir... Si cupidon vous a déjà frappé de sa flèche, je crois que vous comprendrez.

Ensuite, le rythme de la journée ne s'est pas calmé, salut à ma Moman qui va travailler, puis petite balade avec le padre sur le port de Brest, où les préparatifs de Brest 2004 sont bien avancés et où le temps est presque estival... Mais ça parait pas tourner rond cette affaire, je n'ai pas l'impression que cette pause soit finie, que je pars déjà. Puis direction l'aéroport, puis l'enregistrement des bagages...

Cher du kilo

Mes beaux bagages passent sur le tapis pour la pesée, et là, damned, 26 kilos à eux deux. La limite étant bien sur de 23 kilos! On me propose deux options: charge de 43€ le kilo supplémentaire, ou supprimer les kilos en trop... On choisit donc cette solution, et on transfère 5 kilos de bouquins, trousse de toilette et autres dans mon sac à dos, qui doit rester en cabine... Inutile de vous dire qu'il a l'air d'être prêt à exploser, ce qui me vaudra l'offre compatissante d'un sac plastique Air France. Seul souci, mis à part le fait de devoir promener partout avec 2 kilos de plus que ce qui était nécessité par la limite, je me rends compte que ma trousse de toilette contient un rasoir et ses lames, ce qu'il ne fait pas bon tenter de faire entrer en cabine en ces temps... Au revoir à mon père, embarquement immédiat!

Le pilote a oublié sa carte

Derniers coups d'œil sur l'aeroport, puis sur Brest et le nord Finistère une fois l'avion décollé... Pendant une heure, on suit les côtes bretonnes avant de traverser le cotentin puis de survoler les côtes normande, puis de suivre la Seine depuis son embouchure jusqu'à Paris. Superbe temps jusqu'à Paris, le pilote aurait vraiment pu faire le trajet avec quelques souvenirs de géographie française... Sortie de l'avion sous la pluie, il fait froid, puis quelques heures d'attente avant le grand embarquement.

Traverser l'equateur

Arrivée dans l'avion avec une demie heure de retard, je redoute un peu le changement de terminal à Johannesburgh, combiné au passage de la douane, puis de la recherche des valises puisque finalement l'enregistrement était impossible jusqu'à Cape Town, l'enregistrement du billet puis l'embarquement vers Cape Town en moins de deux heures... Enfin bon, on verra, je m'endors sans même profiter de la projection de Starsky et Hutch après un repas Air France qui ne fut vraiment pas au niveau de mes meilleures expériences culinaires à quelques milliers de kilomètres au dessus du plancher des vaches... Je n'ai donc pas suivi de très près la traversée de l'Algérie et de son désert, du Nigeria, le passage entre le Congo et le Gabon, et me suis vraisemblablement réveillé au dessus de l'Angola. À ce moment, je réussis à subtiliser sa place à l'heureux détenteur du siège le plus proche du hublot, un pêcheur au gros sud africain qui me fait craindre de ne plus comprendre un mot d'anglais à chaque fois qu'il ouvre la bouche avec son nouveau voisin. Cet accent n'est pas des plus faciles, on dirait!

Pendant les deux heures qui restent, je garde la tête collée au hublot, cherchant un signe de vie dans la savane que l'on survole. Au bout d'une heure, je vois la première route et son tracé rectiligne. Une demie heure plus tard, dans ce paysage toujours aussi aride, les premières maisons, puis Johannesburgh, énorme, mais au milieu de nulle part, avec ses mines d'or à ciel ouvert. Il fait très beau, seule la fraicheur de l'air me rappelle qu'on est bien en hiver ici.

Welcome to South Africa!

Petit trajet dans un vieux bus dont on voit le moteur à travers le plancher, juste le temps de se rendre compte qu'effectivement, ici, on roule à gauche... Passage de la douane rapide, je récupère mes bagages et sors du terminal d'arrivée... À cet endroit, un homme en orange dont la veste est marquée "PORTER" se jette sur une de mes valises et insiste pour m'emmener à mon terminal de départ... Pas encore assez réveillé pour résister, rassuré par sa carte et son amabilité, je le suis... Après 200 mètres de marche, je suis arrivé, et il me demande donc 300 rands... Je n'ai pas encore de rands, je retrouve un billet de 10 dollars embarqué la veille, il demande maintenant 100 dollars! Ici comme ailleurs, il faudra donc se méfier de toute manifestation de sympathie venant de quiconque qui vous rend un service. Je monte dans mon avion après avoir tenté de me connecter pour vous faire parvenir cette première partie, sans succès...

L'arrivée à Cape Town

Après une heure et demi de survol de l'Afrique du Sud entre ses deux principales villes, qui vue d'en haut semble vraiment désertique, quelques montagnes apparaissent, puis plus tard, des prairies bien vertes, puis la mer, au loin, et les fameuses montagnes du Cap... Il fait très beau, malgré une couche de nuage qui cache les sommets dès que l'on descend vers l'aéroport... Arrivé au sol, il fait chaud, vraiment chaud pour un hiver, surtout comparé à l'été parisien...

Je récupère mes bagages, puis sors du terminal, m'attendant à retrouver une responsable des échanges de UCT, qui d'après ce que j'avais compris devait venir à ma rencontre... Personne n'est venu. Ça m'a laissé le temps de changer quelques euros contre des rands, et de découvrir ces billets assez exotiques. Au bout de 45 minutes à tenter de trouver un moyen d'appeler l'université, je suis tombé sur 2 personnes avec un pannonceau "UCT", qui venaient pour chercher une élève rentrant de ses vacances dans sa famille à Johannesburgh. Reconnaissant le "Jammie Shuttle" que j'avais déjà croisé dans les lectures des rapports d'année à l'étranger d'étudiants de Sciences Po, je les suis...

Me voilà dans un petit van bleu, sur l'autoroute menant de l'aéroport au campus, pour un avant goût de la conduite à la sud-africaine... Mieux vaut parfois fermer les yeux, mais le paysage les fait vite se rouvrir: Devil's Peak, la montagne sur les flancs de laquelle le campus est installé, est vraiment énorme... En regardant au plus proche de la highway, on découvre des bidons villes, des vrais, les townships de Cape Town, ce qui tranche avec la limousine Mercedes qui vient de nous doubler.

Après un petit détour par les logements étudiants du campus, on part à la recherche de ma maison, dans laquelle mes trois collocataires devaient m'attendre, n'ayant pas réussi à joindre l'université et sachant que les bureaux du service des échanges étaient probablement fermés... Nous voilà dans Observatory, ce quartier résidentiel plutôt jeune et étudiant qui sera le mien... Certains endroits ressemblent vraiment à San Francisco, dans ses coins moins carte postale, à la différence du sens de circulation, auquel je ne me fais pas. On trouve le 29 Scott road, je sors mes bagages et vais sonner chez moi...!

Les photos sont ici...